Il fait beau cette semaine-là. Jon Snow dans ses (rares) moments d'optimisme aurait même dit un truc du genre "Spring is coming"...
Forcément, comme à chaque fois que les fleurs s'ouvrent et que les mimosas font sentir leur arôme si particulier, Lillie a chargé sa valise et débarqué dans son Sud natal.
Pour l'occasion, elle est partie avec toute la clique : le chien ET le chat, en train. Pour la petite histoire, il faut savoir que la gentille SNCF fait payer la place aux chiens de plus de 6kilos. Le prix ? Facile : celui d"un billet plein pot, à moitié prix. Pour ce voyage, Lillie a payé 52 euros sa place. Le petit Jeddak, lui, a coûté 35euros ! Tout ça sans avoir le droit, malgré le billet, de se coucher sur le fauteuil. Merci qui ? Merci la SNCF !
(rassurez-vous, l'aventure de Lillie, Gustave et Jeddak en train vous sera comptée tout bientôt !)
Quant à Gustave, le gros et gras chat blanc, il remplit bien sa cage de transport, et sagement, pionce pendant le voyage. Il ronfle même, sûrement satisfait de savoir que quand sa maîtresse devra porter sa cage, elle sera à deux doigts de se fêler une vertèbre sous le poids. Satisfait aussi de partir en vacances, lui qui, normalement, aurait dû rester à la maison.
Bref, le mardi, après 3h de trajet, Lillie et sa bande débarquent à la zonzon. Le mistral la cueille avec un vice non dissimulé : bourrasque après bourrasque, il la décoiffe, la pousse, entrave la valise qui roule mal, agite la cage du chat. Et soulève les oreilles du beagle qui n'apprécie guère la farce et remue dans tous les sens, mâchoires ouvertes. Mordre le vent, tout le monde le sait, c'est comme ça qu'on le fait disparaître...
Le Mistral, ça l'énerve vite, la Lillie. Ca fait du bruit, les affaires s'envolent, ça décoiffe. Mais au moins, il a une utilité non négligeable : il chasse les nuages. Et ce jour-là, il n'y en a pas un seul, faisant du ciel une magnifique toile d'un bleu azur profond et sans défauts.
Elle soupire d'aise en s'installant dans la voiture de la mère. La semaine va être parfaite, elle a hâte de profiter des bois, de l'odeur des plantes sauvages, des embruns dans les calanques. De voir les copines.
Le jeudi midi d'ailleurs, après deux jours à marcher avec son Beagle de combat (comme tout chien de chasse qui se respecte, il a une bouille d'amour et aboie continuellement...), Lillie rejoint sa copinette au resto. Quoi de mieux qu'un bon dej' entre copines pour ponctuer des vacances parfaites ?
Le bistrot est agréable, les desserts aussi jolis que bons. Les conversations vont bon train.